La Tour du Château de Morat

Après l'inspection avec Christian Kündig de l'Office d'Archéologie, il a pu être établi que la Tour du Château de Morat est un type de construction similaire du "Donjon" de Bossonnens dans le canton de Fribourg. Les deux proviennent de la même période de construction. Le dernier étage n'était probablement accessible que par une échelle à l'autre extrémité de l'escalier actuel et servait de dernier refuge après les première et deuxième phases de construction.

Les premières cellules de prison ont été installées dans une partie du château. Il n'est pas documenté à partir de quel moment la tour a progressivement été utilisée comme un donjon. On ignore encore si les deux voûtes en berceau installées en 1540 ont été aménagées spécialement à cette fin. A l'époque, une cellule a été installée à chaque étage de la Tour et a été chauffée au moyen d'un four en pierre ou en métal. En 1939, de nouvelles cellules supplémentaires ont été installées dans le hangar adjacent. Celles-ci ont été fermées lors de la réorganisation de la police cantonale en février 2002.

Dans les cellules de la Tour du Château de Morat, on trouve des graffitis datant de 1970. Les graffitis sur les cheminées du grenier servaient à la communication interne entre les détenus militaires et leurs gardiens. Ils n'ont pas été couverts pour les visites de la tour lors de son ouverture en 2018 pour l'année du patrimoine culturel. Néanmoins, nous demandons aux visiteurs de ne pas endommager, enlever ou commenter ces témoins importants de l'histoire sociale avec des œuvres d'art supplémentaires.

Les choucas, parfois aussi appelés choucas de tours, cont commencé à apparaître et à vivre dans le château de Morat depuis le début des années 1930. Depuis 1984, la colonie locale est prise en charge par Roland Gander pour l'Institut ornithologique de Sempach. Aujourd'hui, la colonie compte environ 20 couples nicheurs. Les jeunes oiseaux sont assez adultes fin juin pour se nourrir seuls pendant 4 à 6 semaines. Au début, les choucas vivent en partie dans les arbres, puis ils prennent les "habitudes de leur colonie", dans les nichoirs déjà existant afin qu'à partir de mars ils puissent pourvoir à leur progéniture. Afin d'observer les animaux peureux, nous demandons aux visiteurs et aux amoureux de la nature de s'approcher lentement des fenêtres et d'éviter les conversations trop bruyantes.