Le début de la nuit est l’antichambre du passé et l’espace scénique de l'imagination. Quand le crépuscule fait place à l'obscurité, les frontières entre rêve et réalité, entre expériences et idées s'estompent.
Tandis que la nuit déploie lentement ses ailes, le présent est envahi par une atmosphère à la fois calme, concentrée et festive. Les sens s'aiguisent et soudain, nous percevons des choses que nous ne voyons pas le jour.
Intitulé «Nocturne», le nouveau programme de Michael von der Heide est imprégné de cette atmosphère, à l’instar de son album éponyme, un disque en trois langues produit par Thomas Fessler et arrangé par Heidi Happy et Øyvind Brække, sorti au début de l’automne 2023. Les chansons aux accents folk-jazz de cet opus sont tour à tour poétiques, profondes, impertinentes et drôles. Elles parlent d’énamoration et de désamour, de ces moments où l’on aime son chez-soi tout en rêvant d’ailleurs, de nos grands rêves et de nos petits bonheurs.
Des images se succèdent qui alternent ombre et lumière, flou et netteté. Des larmes s'envolent dans le vent, des anges tombent du ciel et, dans un pays lointain, telle une apparition mythique, Ursula Andress émerge des flots de l'océan comme ces plongeuses qui récoltent des coquillages. A chaque rire qui retentit, une petite lumière s’allume sur le lac sombre, afin d’alléger l’existence des Terriens.
Voilà à quoi pense Michael von der Heide, qui vit beaucoup la nuit, aussi bien pour peaufiner ses textes, pour s’occuper de ses patients en tant que soignant ou pour donner des concerts un peu partout en Suisse. Sur scène, à la tête d’un groupe à l’instrumentation classique (piano, guitare, contrebasse et batterie), il interprète les morceaux de «Nocturne», dont certains ont été écrits et composés par Betty Legler, Maurizio Pozzi, Uwe Fahrenkrog-Petersen, Heidi Happy et Jessanna, mais ne délaisse pas pour autant les titres emblématiques de sa carrière, qui s’étend désormais sur trois décennies. C’est ainsi qu’il livre de nouvelles versions de «Jeudi Amour», «Hinderem Berg» ou «Il pleut de l’or», afin que son public puisse rentrer chez lui plus fort, au milieu d’une nuit encore riche en promesses.
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- Le 31 oct. 2024
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